22 nov. 2021
1. Une forte concentration des mentions au sein de quelques lycées : 50 % des mentions, accessits et prix sont concentrés dans 17 lycées. Au total, ce sont près de 300 lycées qui se partagent plus de mille distinctions sur ces cinq dernières années, ce qui représente 9 % des lycées.
Le classement des lycées préparant le mieux aux épreuves du concours général est dominé par quatre lycées ; Henri IV et Louis-le-Grand suivis par le Collège Stanislas et Saint-Louis de Gonzague. Les résultats obtenus par ces quatre lycées restent assez serrés et creusent un écart conséquent avec les suivants. De plus, Ils se classent quasiment tous les ans comme les quatre premiers lycées de France, même si l’ordre peut être modifié, à l’exception de Stanislas et Saint-Louis de Gonzague hors du Top 4 en 2015, néanmoins présents dans les dix premiers lycées cette année-là.
Le lycée franco-allemand de Buc, arrive à la cinquième place de ce classement mais présente un écart significatif avec le Top 4 et une plus forte irrégularité selon les années.
Les épreuves du Concours Général requièrent une véritable de préparation et si la concurrence est rude avec en moyenne 150 distingués pour les 15.000 candidats sélectionnés parmi les meilleurs élèves de chaque lycée français, les épreuves se caractérisent aussi par un haut-niveau de difficulté, au-dessus de celui des épreuves du baccalauréat. En fonction, des épreuves la difficulté peut venir (i) du peu d’informations et d’outils donnés par le sujet ou (ii) de parties hors du programme des lycées abordées dans certaines épreuves.
En 2019, le sujet de physique-chimie aborde un grand nombre de notions hors-programme et le sujet de philosophie fut très succinct : « Oublier ».
2. En décrochant plus d’un quart des mentions, accessits et prix, les lycées privés préparent mieux leurs élèves aux épreuves du concours général. Seuls 17 % des élèves font leur enseignement secondaire dans un établissement privé, ainsi les lycées privés affichent des scores près de deux fois plus importants que les lycées publics en proportion du nombre d’élèves. Cependant, le ratio reste dépendant de la thématique et si en Lettres et en Sciences les lycées privés surpassent les lycées publics, ces-derniers restent très en avance sur la préparation aux épreuves de langue. Ce phénomène en langue s’explique par la présence de lycées internationaux obtenant de très bons résultats.
Les matières les mieux préparés par les lycées privés sont le grec, le latin, l’histoire et les sciences économiques et sociales pour lesquels les lycées privés sont 3,5 fois plus performants que les lycées publics, ainsi que l’hébreu dont près de 90 % des récipiendaires viennent de lycées privés.
Cependant, si un quart des lycées comptant des lauréats dans leurs anciens élèves sont des lycées privés (ce qui est supérieur aux 17 % d’élèves dans l’enseignement privé), ces derniers ont des promotions plus faibles en moyenne (160 élèves en terminale générale contre une moyenne de 300 élèves pour les lycées publics). Ainsi, relativement au nombre de lycées privés, il y a un effet de concentration plus important que dans les lycées publics, démontrant une plus importante hétérogénéité de la formation.
3. La thématique littéraire présente une forte concentration comparée aux Sciences et Langues, ce qui traduit un élitisme plus fort dans ces matières. Que ce soit :
en nombre de lycées trustant les mentions ;
Ce sont le grec, le latin et la géographie qui comptent le plus faible nombre de lycées de provenance des lauréats. Le latin et le grec affichant même des taux plus faibles que les langues (exclues de cette partie de l’étude car tous les lycées ne proposent pas toutes les langues, ce qui amène à une concentration naturelle dans les lycées français des pays parlant la langue).
en nombre de lycées obtenant 50 % des mentions cumulées.
En Lettres, 4 lycées récoltent la moitié des mentions contre 11 et 17 respectivement pour les Sciences et les Langues.
1. Les matières augurant les meilleurs parcours scolaires dans l’enseignement supérieur sont la physique-chimie, les mathématiques, la composition de français et le latin envoyant plus de 50 % de leurs lauréats dans les écoles les plus sélectives (Groupe 1 : ENS Paris, École Polytechnique, Mines ParisTech, HEC Paris, University of Cambridge et University of Oxford) et 80 % en ajoutant le Groupe 2.
A l’inverse, les langues, à l’exception de l’anglais, montrent des profils plus variés et comptent parmi leurs anciens récipiendaires peu d’étudiants des écoles les plus sélectives. En effet, les 8 langues (hors anglais) sont évaluées comme dans les 10 matières les moins corrélées au niveau des études supérieurs avec la géographie et les sciences et vie de la terre.
L’arabe et le portugais ne comptent aucun ancien dans le Groupe 1.
Le nombre de prix décernés est corrélé à la sélectivité des écoles obtenues par les anciens lauréats à l’exception de 4 langues (arabe, allemand, italien et espagnol).
Depuis 2015, 139 lauréats ont été distingués en mathématiques et 116 en latins contre une moyenne de 54 lauréats par épreuve en cinq ans.
Les matières « colonnes », que sont les mathématiques, la physique-chimie, le français et le latin, prédisent leurs lauréats à un parcours académique de haut-niveau. Par ailleurs, ces matières sont quatre des cinq matières historiques du concours général avec le grec.
2. Les matières les plus prestigieuses sont particulièrement préparées par les grands lycées parisiens. 50 % des distinctions dans ces matières viennent d’élèves des 4 meilleurs lycées définis dans la partie précédente et près de 20 % de ces mentions pour le seul Lycée Louis-le-Grand. Au contraire, le tiers des matières moins prestigieuses montre beaucoup plus d’hétérogénéité et il faut 17 lycées pour arriver à 50 % des prix. De plus, ce sont des matières où les 4 grands lycées parisiens ne sont pas présents parmi les meilleurs.
Finalement, ces chiffres s’expliquent par (i) une concentration des meilleurs élèves dans les plus prestigieux lycées due à la capacité de sélection de ces lycées, (ii) ainsi qu’une préparation spécifique nécessaire pour obtenir une distinction à une épreuve du concours général.
Les grands lycées attitrent des professeurs pour les préparationnaires des épreuves du concours.
1. Bien que les lycées français à l’international récoltent une grande partie des mentions (proportionnellement aux nombres d’étudiants inscrits), les lycées internationaux en France présentent des résultats excellents dans ces disciplines. En particulier, le lycée international de Saint-Germain en Laye et le Lycée franco-allemand de Buc qui surpassent les grands lycées parisiens et se placent respectivement à la première et seconde place du classement en langue. Le lycée international des Pontonniers et le Centre international de Valbonne se placent respectivement à la quatrième place derrière Henri IV et sixième place derrière Louis-le-Grand.
En cinq ans, ce sont 92 mentions, accessits et prix en langue qui ont été remportés par les élèves de lycées internationaux.
2. De plus, les lycées internationaux montrent une importante polyvalence dans l’enseignement des langues. Tous les lycées internationaux ayant eu strictement plus d’une mention à une épreuve de langue du concours général, ont obtenu leurs prix dans différentes langues.
Le lycée international de Saint-Germain en Laye place ses lauréats dans sept langues différentes. Le lycée international des Pontonniers à Strasbourg arrive à la seconde place en termes de diversité avec cinq langues différentes parmi les récipiendaires.
Au contraire, les lycées français à l’étranger, même en récoltant une grande partie des mentions en langues, souffrent finalement d’un faible niveau de polyvalence en langue et seuls 3 lycées ont eu des lauréats dans d’autres langues que la langue nationale du lycée.
98 % des mentions obtenues en langue par des lycées français à l’étranger l’ont été dans la langue nationale du lycée.
3. Par ailleurs, les mentions en langue ont des répartitions différentes de lauréats par type de lycée. Les langues européennes les plus choisies au baccalauréat en dehors anglais (Allemand, Portugais, Italien et Espagnol) présentent le même profil, avec une répartition équilibrée entre les lycées internationaux, les lycées français dans ces pays et les autres lycées. L’anglais suit le même modèle de répartition en affichant une prépondérance pour les lycées internationaux.
Cependant, les quatre langues non-européennes, qui sont les trois seules langues non présentes dans l’Union Européenne avec le turc à compter plus de mille candidats, ont un profil de répartition très hétérogène et différent des autres langues :
le chinois présentant une répartition semblable aux langues européennes avec une moindre prépondérance des lycées internationaux ;
aucun des lauréats en russe des cinq dernières années ne vient d’un lycée français en Russie, alors que la Russie compte des lycées français préparant des élèves aux différentes épreuves du concours et quelques lauréats parmi les préparationnaires ;
les lauréats en hébreux proviennent dans plus de 80 % des cas de lycées juifs parisiens ;
l’arabe, à l’inverse de l’hébreu, compte parmi ces lauréats une quasi-intégralité d’élèves de lycée français en pays arabe.
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