1 juil. 2025
Les formations rémunérées après CPGE représentent une voie attractive pour de nombreux étudiants souhaitant concilier excellence académique et statut professionnel précoce. Principalement accessibles par concours, ces formations concernent essentiellement la fonction publique et le secteur militaire, conférant dès l'admission un statut spécifique, soit d'aspirant militaire, soit de fonctionnaire-stagiaire. Dans les deux cas, les étudiants bénéficient immédiatement d'une rémunération tout au long de leur cursus, aspect que nous détaillerons dans une troisième partie dédiée.
Au-delà de ce statut particulier, ces formations délivrent un diplôme reconnu au grade de master. Dans la plupart des cas, ces diplômes sont également accessibles sous statut civil par un concours jumeau à celui de la fonction publique. Toutefois, certaines formations font exception à cette règle. C'est notamment le cas des Écoles normales supérieures (ENS), où l'admission sous statut civil se fait uniquement sur dossier. D'autres formations sont exclusivement accessibles sous statut fonctionnaire, comme les formations d'attaché statisticien à l’ENSAI ou de contrôleur aérien à l’ENAC. Concernant les formations militaires, la majorité (Polytechnique, Saint-Cyr, École Navale, École de l’Air) imposent un statut exclusivement militaire, à l'exception des ingénieurs militaires d’infrastructure (IMI) à l’ENSAM et des ingénieurs des études et techniques d’armement (IETA) à l’ENSTA Bretagne qui offrent des parcours civils.
Ces formations impliquent généralement un engagement dans la fonction publique ou militaire pour une durée totale, souvent fixée à huit ans, dont sont déduites les années passées en école. Ainsi, un normalien poursuivant directement par une thèse débutée en quatrième année n'aura, à l'issue de ses études, plus que deux années d’engagement effectif à réaliser dans la fonction publique.
L’accès à ces concours diffère considérablement selon les filières de CPGE. Si la filière MP est la plus riche en opportunités, permettant d'accéder à 21 des 23 concours rémunérés post-CPGE, d'autres filières sont beaucoup plus restreintes : les voies D1, ATS Génie Industriel et TB n'offrent qu'une unique possibilité d'intégration rémunérée, respectivement à l’ENS de Rennes pour les deux premières, et à l’ENS Paris-Saclay pour la troisième. Par ailleurs, le nombre de postes ouverts varie également significativement d'une filière à l'autre.
Enfin, la voie d'intégration par concours peut influencer directement la formation elle-même. À l'exception de l'ENS Ulm où l’accès aux départements est libre quel que soit le concours passé, les ENS de Lyon et Paris-Saclay imposent généralement des départements spécifiques selon la filière d’origine, même s’il est possible, après admission, de solliciter une dérogation pour rejoindre un autre département de formation.
Cette diversité et ces spécificités d’accès sont synthétisées dans le tableau suivant, qui présente précisément le nombre de places ouvertes par filière et par concours.
Nombre de places par formation
Les concours permettant l'accès aux formations rémunérées post-CPGE se regroupent en plusieurs grandes banques d'épreuves, chacune caractérisée par ses spécificités et le niveau de recrutement exigé.
La banque ENS BEL concerne exclusivement la voie A/L et ouvre principalement les portes des départements littéraires des ENS Ulm et Lyon, incluant les Arts, l’Histoire, la Philosophie, les Sciences de l’Antiquité, la Géographie, les Littératures, les Sciences Humaines, ainsi que les Humanités numériques. Notons cependant que si l’ENS Paris-Saclay propose un unique département littéraire dédié à l’anglais, l’ENS Rennes ne recrute pas via cette banque.
La banque ENS BLSES, dédiée aux filières BL, est destinée aux départements d’économie et sciences sociales des ENS Ulm, Lyon et Paris-Saclay. Elle permet également d’accéder à la formation fonctionnaire-stagiaire d’attaché statisticien de l’ENSAI ainsi qu’à d’autres parcours civils (ENSAE, ENSAI). l'ENSG-Géomatique recrute également sur cette banque
Les banques ENS Sciences regroupent les concours des filières MP, MPI, PC, PSI, BCPST et TB pour les départements scientifiques des ENS Ulm, Lyon, Paris-Saclay et Rennes. Ces départements incluent notamment Biologie, Chimie, Informatique, Mathématiques, Physique, Sciences de la Terre, Génie civil, Génie Mécanique, et Sciences de l’Ingénierie Electrique et Numérique. Ces banques incluent aussi l’accès à l’École Polytechnique (filières MP, MPI, PC, PSI). En PC, la banque permet aussi l'accès à l'ESPCI et en BCPST, cette banque permet l’accès civil aux Mines, Ponts et les Centrales régionales. En filière TB, l’ENS Paris-Saclay s'appuie également sur les épreuves du SCAV (Service des Concours Agro-Véto).
Certains concours spécifiques complètent ce panorama, tels ceux de l’ENS Paris-Saclay - D2 (Économie et gestion) et Design - et de l'ENS Rennes en filières D1 (Droit–Économie) et 2SEP (Sport).
Les ENS recrutent également sur des banques communes d’épreuves :
La filière ECG via la banque BCE pour l’ENS Paris-Saclay ;
La filière PT via la banque PT pour les ENS Paris-Saclay et Rennes ;
La filière TSI via le concours commun INP pour ces mêmes ENS ;
La filière ATS Génie Industriel via la banque ENSEA pour l’ENS Rennes.
L’École Polytechnique utilise la banque commune avec les ENS pour les filières MP, MPI, PC et PSI. Pour les autres filières, elle s’appuie sur la banque PT (filière PT), la banque CentraleSupélec (TSI), et la banque SCAV (BCPST).
Les écoles militaires proposent des épreuves spécifiques mais recrutent aussi via les grandes banques : la banque CCINP pour Saint-Cyr et l’École de l’Air (filières MP, MPI, PC, PSI), la banque CentraleSupélec pour l’École Navale. Saint-Cyr recrute également en A/L via un concours spécifique et en ECG via la BCE.
Hormis les Arts et Métiers avec leur propre concours en PT et via CentraleSupélec en PSI (IMI), et l’Institut Agro Dijon via le concours BCPST Agro (IAE), les autres formations fonctionnaires utilisent majoritairement :
Le Concours Commun INP (MP, MPI, PC, PSI) pour l’ENAC (formations fonctionnaires), l’ENGEES, l’ENSAI.
Le Concours Commun Mines-Télécom (MP, MPI, PC, PSI, PT) pour l’ENSTA, l’École de Météorologie, l’ENSG-Géomatique, l’IMT Nord Europe, l’EIVP et l’ENTPE.
Le Concours Géologie, Eau et Environnement (BCPST) pour l’École de Météorologie, l’ENSG-Géomatique, l'ENGEES et l’ENTPE.
Selon l’analyse de DAUR, la sélectivité de ces formations varie considérablement. Certaines comme les ENS ou Polytechnique affichent un niveau d’exigence extrêmement élevé, tandis que d’autres formations permettent un accès plus ouvert vers la fonction publique.
Ces variations de sélectivité par filière sont détaillées dans le tableau suivant.
Tableau des sélectivités
Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'école Polytechnique et Diplôme de l'école Polytechnique
Rattachement : Direction Générale de l’Armement (DGA)
Nombre de postes ouverts en 2025 : 419 (hors concours étranger non-militaire)
Durée de la formation : 4 ans
Solde en étude : 516 €
Les élèves admis à l’École polytechnique sont nommés aspirants de l’armée dès leur entrée en formation et bénéficient du statut militaire pendant toute la première année, dite année de formation humaine et militaire (FHM). À ce titre, ils perçoivent une solde et sont considérés comme fonctionnaires-stagiaires de l’État. Le recrutement se fait via des concours scientifiques très sélectifs ouverts aux élèves de classes préparatoires (filières MP (Info et P&SI), MPI, PC, PSI, PT, TSI, BCPST).
Les élèves admis s’engagent, en principe, à servir l’État pour une durée de 10 ans à compter de leur entrée à l’école. Toutefois, une grande majorité des élèves polytechniciens renoncent à cet engagement en fin de cursus, et remboursent la pantoufle, c’est-à-dire le coût de leur formation, pour rejoindre le secteur privé ou des organisations internationales.
La formation polytechnicienne s’étale sur quatre ans, et délivre le diplôme d’ingénieur de l’École polytechnique, habilité par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) et conférant le grade de master. Elle est structurée en quatre temps :
Formation humaine et militaire (1ère année) : encadrement militaire à La Courtine (armée de Terre) ou instruction spécifique (Marine, Air, Gendarmerie, Commissariat) et stage de six mois comme chef de groupe dans une unité opérationnelle (armée de Terre, Marine, armée de l’Air et de l’Espace, Gendarmerie ou service de l’État) ;
Formation scientifique pluridisciplinaire (2e année) : tronc commun de haut niveau en mathématiques, physique, informatique, économie, etc. et ouverture vers les sciences sociales, l’histoire, la philosophie des sciences.
Spécialisation progressive (3e année) : choix d’un mécanisme de filière (mathématiques appliquées, mécanique, biologie, économie, informatique, etc.) accompagné d'un stage en laboratoire, projets de recherche, approfondissements disciplinaires.
Année de formation complémentaire (4e année) : année de spécialisation dans une grande école partenaire, une université française ou étrangère (MIT, Stanford, Cambridge…), ou au sein d’une administration ;
cette année n'est pas obligatoire pour l’obtention du diplôme d’ingénieur, mais pour celle du diplôme de l'Ecole Polytechnique.
Du fait du non-remplissage régulier des effectifs des corps d’officiers, l’École polytechnique permet aux élèves motivés d’accéder sans sélection restrictive à un large éventail de carrières militaires :
Corps des officiers de l’armée de Terre (officiers d’active ou d’état-major) ;
Corps des officiers de la Marine nationale, y compris les officiers spécialisés ;
Corps des officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace (pilotes, mécaniciens, officiers de bases) ;
Corps des officiers de la Gendarmerie nationale ;
Corps du Commissariat des armées (logistique, finances, RH interarmées).
La formation offre aussi l'accès conditionné au classement de sortie aux 4 grands corps techniques de l’État de catégorie A+, qui ouvrent les portes de l’encadrement supérieur de la fonction publique française. En 2025, les prévisions sont les suivantes :
Corps des Mines: Réservé aux 10 à 15 premiers de promotion, il mène à des postes de direction au sein de l’Inspection générale des finances, de l’industrie, de la régulation énergétique ou des entreprises publiques stratégiques ;
Corps des Ponts, Eaux et Forêts : Environ 30 places, avec un rang du dernier admis fluctuant dans la première moitié de promotion. Il forme les hauts cadres de la transition écologique, de l’aménagement du territoire, et du pilotage des infrastructures ;
Corps de l’Armement : 27 places prévues en 2025, orienté vers la Direction générale de l’armement (DGA), la cybersécurité, la recherche duale, et l’industrie de défense.
Corps des Administrateurs de l’INSEE : Mène à des carrières dans la statistique publique, la modélisation économique, l’évaluation des politiques publiques, ou la direction d’administrations centrales.
Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'ENSTA Bretagne
Rattachement : Direction Générale de l’Armement (DGA)
Nombre de postes ouverts en 2025 : 44
Durée de la formation : 4 ans
Solde en étude : 1 560€ / 1 560€ / 1 945 € / 2 117 €
Les Ingénieurs des Études et Techniques de l’Armement (IETA) suivent leur formation à l’ENSTA Bretagne après réussite à un concours sélectif accessible principalement aux élèves issus des classes préparatoires scientifiques (MP, MPI, PC, PSI et PT). Pendant leur cursus, les élèves ont un statut militaire et bénéficient d'une rémunération dès leur entrée à l'école.
La formation, d’une durée de trois ans, associe enseignements scientifiques et techniques avancés, formations spécifiques à l’environnement militaire et stages en unités opérationnelles ou au sein de la Direction Générale de l’Armement (DGA).
À l’issue de leur scolarité, les ingénieurs IETA intègrent principalement la DGA, où ils occupent des postes variés dans les domaines suivants :
Gestion de programmes d’armement : pilotage et suivi de projets de conception et d’acquisition d’équipements militaires.
Expertise technique et innovation : recherche et développement de nouvelles technologies militaires dans des secteurs variés tels que les systèmes embarqués, l'aéronautique, la robotique, ou encore les systèmes navals.
Essais et évaluations : organisation et supervision des tests techniques et opérationnels des équipements militaires.
Soutien opérationnel et logistique : maintien en condition opérationnelle des matériels et gestion de leur évolution technique.
Cette formation offre une carrière stimulante dans la haute technologie de défense avec une évolution rapide vers des responsabilités techniques et managériales importantes.
En outre, au cours de leur carrière 1 à 2 IETA par an ont l'opportunité d'intégrer sur concours interne le corps des Ingénieurs de l'Armement (IA) qui fait parti des 4 grands corps techniques de l'Etat (avec le corps des Mines, le corps des Ponts, Eaux et Forêts et le corps des Administrateurs de l'INSEE) de catégorie A+.
Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'ENSAM
Rattachement : Service des Infrastructures des Armées (SID)
Nombre de postes ouverts en 2025 : 21
Durée de la formation : 4 ans
Solde en étude : 1 560€ / 1 560€ / 1 945 € / 2 117 €
Les Ingénieurs Militaires d’Infrastructure (IMI) sont formés aux Arts et Métiers (ENSAM) dans le cadre d’un partenariat avec le Ministère des Armées et l'École nationale supérieure des ingénieurs de l'infrastructure militaire (ENSIM) rattachée au Service des Infrastructures des Armées (SID). Recrutés sur concours dans les filières PSI et PT, les élèves intègrent le corps des IMI dès leur entrée en formation et bénéficient d’un statut militaire et d’une rémunération.
La formation dure quatre ans et repose sur le cursus ingénieur classique des Arts et Métiers (sur le campus d'Angers) avec l'obligation de choisir la spécialité Ingénierie et Gestion Durable des Constructions, complété par des modules spécifiques à l’environnement militaire : organisation du ministère, droit public, gestion de patrimoine immobilier, maîtrise d’ouvrage publique, cybersécurité ou encore sécurité des infrastructures.
Les IMI sont affectés au Service des Infrastructures des Armées, organisme chargé de la construction, la maintenance, la rénovation et la gestion du parc immobilier des armées (bases aériennes, casernes, ports militaires, hôpitaux, etc.).
Les principaux métiers exercés après l’obtention du diplôme sont :
Ingénieur maître d’ouvrage : pilotage de projets de construction ou de rénovation de bâtiments militaires ;
Chargé d’affaires ou expert technique : suivi opérationnel des travaux et gestion des normes de sécurité et d’environnement ;
Cadre en direction centrale ou en état-major : conseil technique, planification stratégique ou encadrement de projets complexes.
La carrière d’un IMI alterne entre affectations opérationnelles sur le terrain et responsabilités en administration centrale, avec des perspectives d’évolution vers des fonctions de commandement, d’expertise ou de direction d’infrastructures majeures.
Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'ESM Saint-Cyr (pour les admis sciences) et Master Sciences Sociales et Politiques (pour les admis littéraires et économiques)
Rattachement : Armée de Terre
Nombre de postes ouverts en 2025 : 160
Durée de la formation : 4 ans
Solde en étude : 1 560€ / 1 560€ / 1 945 € / 2 117 €
Les élèves-officiers de l’École Spéciale Militaire (ESM) de Saint-Cyr accèdent au statut militaire dès leur admission, avec le grade d’aspirant, puis de sous-lieutenant en fin de scolarité. Ils bénéficient d’une rémunération pendant toute la durée de leur formation.
Le recrutement se fait par concours externe, principalement accessible aux élèves issus des classes préparatoires scientifiques (MP, MPI, PC, PSI), économiques (ECG) et littéraires (A/L). Les candidats admis s’engagent à servir l’armée de Terre pour une durée minimale de 10 ans.
La formation se déroule sur trois années à Coëtquidan, au sein de l’ESM Saint-Cyr, dans le Morbihan complétée par une année dans une école d'application. Elle vise à former des chefs militaires de haut niveau, capables de commander, de décider et de s’adapter aux enjeux contemporains, en France comme en opérations extérieures.
Elle associe :
une formation militaire exigeante : commandement en situation, manœuvre tactique, conduite d’hommes en terrain difficile, stages commando, instruction au tir et au combat interarmes ;
une formation académique pluridisciplinaire selon la voie d'entrée entre :
Sciences de l’ingénieur (SDI) avec 3 majeurs : Mathématiques-Informatique, Electronique du « champ de bataille » ou Mécanique ;
Science sociales et politiques (SSP) dans les disciplines de sciences politiques, relations internationales, droit, histoire, etc. ;
des stages de formation en régiment, des immersions en unité opérationnelle et un stage de préparation à l’engagement opérationnel en fin de scolarité.
Un semestre de scolarité peut être réalisé à l’étranger dans le cadre de partenariats militaires internationaux.
À l’issue de leur scolarité, les élèves sont nommés officiers de l’armée de Terre avec le grade de sous-lieutenant, et rejoignent l’École d’application de leur spécialité d’arme (infanterie, cavalerie, artillerie, génie, transmissions, renseignement, etc.) pour une formation complémentaire avant de prendre leur premier poste de commandement.
Les officiers issus de Saint-Cyr exercent des fonctions de commandement opérationnel dès leur sortie d’école. Les premiers postes concernent le commandement d’une section de combat, composée d’une trentaine de soldats. Les trajectoires suivantes sont possibles :
Commandant de compagnie (120 à 150 militaires) après quelques années de service ;
Chef de bureau ou officier planification en état-major ;
Attaché de défense ou officier de liaison dans des missions diplomatiques ou multinationales ;
Officier d’état-major en opérations extérieures (OPEX), dans des missions de maintien de la paix, de stabilisation ou de lutte contre le terrorisme.
Les officiers peuvent également se spécialiser dans des domaines spécifiques : renseignement, cybersécurité, opérations aéroportées, actions civilo-militaires, etc.
Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'Ecole Navale
Rattachement : Marine Nationale
Nombre de postes ouverts en 2025 : 85
Durée de la formation : 3 ans
Solde en étude : 1 560€ / 1 560€ / 1 945 €
Les élèves de l’École navale sont admis comme élèves-officiers sous statut militaire dès leur entrée à l’école. Ils portent le grade d’aspirant, perçoivent une rémunération pendant toute leur scolarité, et sont engagés à servir l’État pour une durée minimale de 10 ans à compter de leur admission.
Le recrutement principal s’effectue par concours externe, ouvert après les classes préparatoires scientifiques (filières MP, MPI, PC, PSI). La formation dure trois années et se déroule à Lanvéoc-Poulmic, dans la rade de Brest. Elle prépare au métier d’officier de marine, à la fois commandant de navire, chef de guerre, technicien de haut niveau et responsable humain et logistique.
La formation associe trois piliers fondamentaux :
Formation militaire et maritime : navigation, manœuvre, sécurité en mer, instruction nautique avec des stages embarqués sur navires de guerre et sous-marins (France et international) et des entraînements physiques et instruction au commandement;
Formation scientifique et technique : mathématiques appliquées, mécanique, électronique, systèmes embarqués, complétés de cours sur les armes navales, la propulsion, la cyberdéfense, les systèmes d’armes et une formation en anglais opérationnel ;
Formation humaine, juridique et stratégique : droit maritime et du conflit, éthique militaire, géopolitique, planification opérationnelle, gestion des ressources humaines, leadership et commandement.
À la fin de la scolarité, les élèves sont nommés officiers de marine avec le grade d’enseigne de vaisseau de deuxième classe, puis intégrés dans des écoles d’application selon leur filière : navigation, énergie, aéronautique navale, sous-marin, lutte au-dessus ou sous la surface, etc.
Ils commencent leur carrière sur un bâtiment de combat, un sous-marin, ou dans un centre opérationnel à terre. Les officiers issus de l’École navale sont formés pour commander et décider en mer. Les premiers postes incluent :
Chef de quart à la passerelle ou au central opérations ;
Officier en second (n°2) sur un bâtiment de la Marine ;
Responsable de la sécurité, de la navigation ou de la propulsion ;
Pilote d’hélicoptère ou d’avion embarqué (pour ceux qui poursuivent dans l’aéronautique navale) ;
Spécialiste en systèmes d’armes, guerre électronique ou cyberdéfense.
Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'école de l'Air et de l'Espace
Rattachement : Armée de l'Air et de l'Espace
Nombre de postes ouverts en 2025 : 76
Durée de la formation : 5 ans
Solde en étude : 1 560€ / 1 560€ / 1 945 € / 2 117 € / 2 353 €
Les élèves pilotes de l’École de l’air et de l’espace (EAE), située sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence, sont admis en tant qu’élèves-officiers sous statut militaire avec le grade d’aspirant. Ils perçoivent une solde pendant toute leur scolarité et s’engagent à servir l’armée de l’Air et de l’Espace pour une durée minimale de 10 ans. Le recrutement se fait par concours externe, principalement à l’issue des classes préparatoires scientifiques (MP, MPI, PC, PSI). La formation s’étale sur cinq années, dont 3 années de diplôme d'ingénieur suivant un programme commun sur les pilier suivants :
Formation académique : mathématiques, physique, électronique, aérodynamique, informatique embarquée, systèmes de navigation et de mission, anglais aéronautique et communication interopérable OTAN ;
Formation militaire et aéronautique : instruction au commandement, maniement des armes, entraînement physique, avec une formation aéronautique initiale sur avions-écoles (type Cirrus SR20, Grob 120, Pilatus PC-21 selon les phases) et des stages en escadrons, préparation à la navigation tactique, maniement des procédures OTAN ;
Formation humaine et stratégique : éthique militaire, droit aérien, géopolitique de la puissance aérienne, préparation à la décision en situation de crise ou en environnement hostile et développement du leadership opérationnel.
A l'issue des 3 années, le cursus est complété par 2 années de formation spécifiques au pilotage et à la navigation.
À l’issue de leur scolarité à l’EAE, les élèves sont nommés officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace avec le grade de sous-lieutenant, puis rejoignent les écoles de pilotage militaire (à Cognac, Avord, Orange ou Dax) selon leur spécialité (chasse, transport, hélicoptère). La formation opérationnelle de pilote se poursuit alors sur plusieurs années, jusqu’à la qualification opérationnelle dans un escadron de combat.
Les officiers pilotes peuvent occuper les fonctions suivantes, selon leur filière :
Pilote de chasse : missions de supériorité aérienne, appui au sol, dissuasion nucléaire, interception ;
Pilote de transport : ravitaillement en vol, transport stratégique/logistique, évacuation médicale, projection extérieure ;
Pilote d’hélicoptère : recherche et sauvetage, infiltration, soutien aux forces spéciales.
Navigateur ;
Pilote d'avion à distance.
Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'école de l'Air et de l'Espace
Rattachement : Armée de l'Air et de l'Espace
Nombre de postes ouverts en 2025 : xx
Durée de la formation : 3 ans
Solde en étude : 1 560€ / 1 560€ / 1 945 €
Les élèves officiers des bases de l’air sont admis à l’École de l’air et de l’espace (EAE) en tant qu’aspirants sous statut militaire, percevant une solde pendant leur formation. Ils s’engagent à servir l’armée de l’Air et de l’Espace pour une durée minimale de 10 ans. Le recrutement s’effectue via un concours externe spécifique, distinct de celui des pilotes, accessible principalement aux élèves issus des classes préparatoires scientifiques (MP, MPI, PC, PSI).
La formation dure trois ans et prépare les futurs officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace spécialisés dans la gestion, la logistique, la cybersécurité, l’armement, la protection et le soutien des bases aériennes. La formation du diplôme d'ingénieur y est la même pour les officier de l'air et les officiers des bases. En revanche après les 3 années de formations au diplôme d'ingénieurs elle n'est pas complétée par les deux ans de formation pilotage.
Les élèves sont nommés sous-lieutenants à l’issue de leur scolarité, puis rejoignent une école d’application selon leur spécialité : infrastructures, systèmes d’information, logistique, protection-défense, etc. Ils sont ensuite affectés dans des bases aériennes, au sein d’unités chargées du soutien aux opérations aériennes ou de la sécurité des installations. Les officiers des bases de l’air jouent un rôle clé dans le fonctionnement des bases aériennes et la préparation des missions aériennes. Ils peuvent exercer des fonctions telles que :
Officier contrôle aérien ;
Officier planification et conduite des opérations aériennes ;
Officier renseignement ;
Officier fusilier-commando parachutiste de l’air ;
Officier défense sol-air ;
Officier spécialiste en informatique ;
Officier ressources humaines ;
Officier administration-finances ;
Officier communication-image.
Diplôme : Diplôme d'Ingénieur de l'école de l'Air et de l'Espace
Rattachement : Armée de l'Air et de l'Espace
Nombre de postes ouverts en 2025 : xx
Durée de la formation : 3 ans
Solde en étude : 1 560€ / 1 560€ / 1 945 €
Les futurs officiers mécaniciens de l’armée de l’Air et de l’Espace sont intégrés à l’École de l’air et de l’espace (EAE) avec le statut militaire et le grade d’aspirant dès leur admission. Ils bénéficient d’une solde durant toute la scolarité et s’engagent à servir l’État pendant une durée minimale de 10 ans. Le recrutement s’effectue par concours externe spécifique, principalement ouvert aux étudiants issus des classes préparatoires scientifiques (MP, MPI, PC, PSI).
La formation se déroule sur trois ans et aboutit à l’obtention du diplôme d’ingénieur de l’École de l’air, accrédité par la Commission des titres d’ingénieur (CTI). Elle est centrée sur la maintenance aéronautique, l’ingénierie des systèmes embarqués, et la logistique technique de haut niveau. La formation du diplôme d'ingénieur y est la même pour les officier de l'air et les officiers des bases. En revanche après les 3 années de formations au diplôme d'ingénieurs, la formation peut-être complété par une école d'application technique.
Ils intègrent ensuite des unités de maintenance ou de soutien technique dans les bases aériennes, dans les domaines de l’aéronautique, de l’armement, de l’électronique ou de la cybersécurité. Les officiers mécaniciens sont responsables de la sécurité, de la disponibilité et de la performance des systèmes aéronautiques. Ils peuvent occuper les fonctions suivantes :
Officier mécanicien aéronef et vecteur ;
Officier ingénieur en aéronautique ;
Officier spécialiste en cybersécurité ;
Officier spécialiste des systèmes d’information et de communication ;
Officier pompier de l’air ;
Officier logisticien ;
Officier du transit aérien ;
Officier spécialisé armement.
Pierre Quiros
13 juin 2025
Découvrez les formations rémunérées accessibles après CPGE. Fonctionnaires ou militaires, ces cursus offrent des carrières variées, mais quelles sont les banques de concours associées, les métiers proposés et les niveaux de sélectivité selon votre filière d'origine ? (Partie 1 : fonctionnaire)
Pierre Quiros
23 avr. 2025
Chaque année, des dizaines de milliers de préparationnaires font un choix décisif : parmi plusieurs admissibilités, à quelle école vont-ils finalement dire « oui » ? Ce choix, souvent résumé à un désistement ou une acceptation, révèle une information précieuse : les préférences réelles des étudiants, école par école
Pierre Quiros