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Les classements d'écoles souffrent de deux incohérences dans l'analyse qu'on peut en faire : (i) la variété des secteurs de formation et de sortie des diplômes proposés par des écoles plus ou moins spécialisées dans des sujets orthogonaux, et (ii) la multiplicité des formations proposées par une même école dans des secteurs différents. En 2022, DAUR a analysé pour la première fois en France des diplômes plutôt que des écoles afin de proposer un classement ventilant 361 diplômes – issus de 174 écoles d'ingénieurs et 37 écoles de commerce – selon 17 secteurs.
Notation | École | Sélectivité | Employabilité | Recherche | International | Alumni | Note finale |
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A | Télécom Physique StrasbourgDiplôme d'Ingénieur, spécialité Technologies de l'information pour la santé | 63 | 66 | 88 | 29 | 0 | 56 |
BB | INSA LyonDiplôme d'Ingénieur, spécialité Biotechnologies et Bioinformatique | 62 | 46 | 74 | 17 | 0 | 47 |
BB | Polytech LyonDiplôme d'Ingénieur, spécialité génie biomédical | 48 | 59 | 58 | 15 | 0 | 43 |
CCC | UniLaSalleDiplôme d'Ingénieur, spécialité Agroalimentation et Santé | 31 | 54 | 63 | 13 | 0 | 35 |
CCC | Polytech AngersDiplôme d'Ingénieur, spécialité Génie biologique et Santé | 40 | 47 | 51 | 4 | 0 | 35 |
CCC | Polytech MarseilleDiplôme d'Ingénieur, spécialité génie biomédical | 40 | 50 | 29 | 13 | 0 | 34 |
CCC | Polytech GrenobleDiplôme d'Ingénieur, spécialité technologies de l'information pour la santé | 41 | 49 | 34 | 4 | 0 | 34 |
CCC | ISIFCDiplôme d'Ingénieur, spécialité génie biomédical | 43 | 45 | 30 | 5 | 0 | 33 |
CCC | ISIS CastresDiplôme d'Ingénieur, spécialité Informatique pour la santé | 42 | 41 | 22 | 1 | 0 | 31 |
Objectif : ce critère montre le niveau moyen de l’école à la sélection de ses étudiants, proportionnellement à ces différentes voies d’accès (post-prépa, post-bac, filières parallèles). Il se base selon la voie d’accès sur la moyenne au baccalauréat ou le rang moyen d’admission au concours.
Sources : statistiques Parcoursup, SCEI et SIGEM, données CTI, CDEFI et données des écoles.
Pour les étudiants issus de Parcoursup ou de candidatures sur dossier post-bac, la note retenue est la moyenne au bac ;
Pour les étudiants issus des concours post-prépa, la note retenue est le rang moyen d’intégration ;
Pour harmoniser les notes issues des différents concours, le rang moyen des intégrés d’un concours est projeté sur la moyenne au bac des intégrés des écoles de ce concours ;
Sur cette projection, la méthode des moindres carrés permet d’extraire une note (comparable à la moyenne au baccalauréat) pour chacune des voies d’accès (concours différents, filières d’intégration différentes, …) ;
Les notes sont finalement moyennées proportionnellement au nombre d’intégrés selon les différentes voies d’accès ;
La moyenne obtenue révèle le niveau moyen des étudiants intégrés.
Remarque : les intégrations selon la voie d’admission par voie universitaire ne sont pas prises en compte car les données disponibles sur ces intégrations sont trop faibles.
Objectif : Ce critère montre la valeur du diplôme aux yeux des entreprises des secteurs visés par l’école. Il se base sur le salaire médian des jeunes diplômés traité selon les secteurs de sortie.
Exemple : AgroParisTech qui place la majorité de ses étudiants dans l'industrie agronomique et en agriculture a un salaire en sortie nettement plus faible que l’ENSAE Paris qui vise particulièrement le secteur banque et assurance, alors que ces deux écoles sont des références dans leurs domaines respectifs. Ainsi, la méthode de calcul permet d’harmoniser ces écarts dus au secteur de sortie.
Sources : données CTI, CDEFI et données des écoles.
Définitions :
Soit l'indice de l'école. Pour calculer le critère d'employabilité nous utilisons :
: salaire moyen en sortie de l'école pour les diplômés ayant un emploi en France et hors thèse ;
: la répartition moyenne des diplômés de l'école selon 25 secteurs, en pourcentage ;
: le nombre de diplômés de l'école ;
: le niveau de sélectivité préalablement calculé.
On note :
La liste de salaire moyen et celle des niveaux de sélectivité sont normalisées et réduites :
Pour un secteur donné, le salaire est un bon indicateur de la valeur du diplôme sur le marché du travail. En effet, à la fin d'un diplôme d'ingénieur l'expérience d'un diplômé n'est composée que de quelques stages (ou une alternance) ainsi le diplôme représente à ce moment une grande partie de la "valeur" du candidat que l'entreprise va "acheter" au prix du salaire.
Calcul du salaire moyen traité par secteur :
On pose le salaire traité de chaque école en insensibilisant du niveau d'entrée de ces dernières :
L'objectif de cette étape étant de ne pas prendre en considération le niveau d'entrée dans l'école mais seulement l'influence des secteurs d'activité.
La formule suivante renvoie, au sens des moindres carrés et pondéré par le nombre de diplômés par école, le salaire moyen par secteur :
Résultats :
On calcul le salaire théorique que l'école devrait procurer simplement en fonction de la répartition dans les différents secteurs d'activité (qui sert de salaire de référence) :
Finalement, on définit le niveau d'employabilité de l'école comme la différence entre le salaire moyen effectif de cette dernière et son salaire théorique :
Objectif : ce critère montre l’intérêt pour la recherche des étudiants à leur sortie de l’école. Il se base sur la proportion de jeunes diplômés continuant leurs études en thèse, traitée selon les secteurs de sortie.
Exemple : les écoles de chimie comme Chimie ParisTech, envoient naturellement leurs étudiants en recherche, cependant des écoles comme Centrale Nantes sont des références dans la recherche pour d’autres secteurs comme la mécanique. Ainsi, la méthode de calcul permet d’harmoniser ces écarts dus au secteur de sortie.
Sources : données CTI et données des écoles.
Premièrement, la proportion moyenne de poursuite en thèse par secteur est déterminée par une méthode des moindres carrées issue de l’identification pour l’automatique, permettant d’appliquer cette méthode pour un système en plusieurs dimensions. Le vecteur des proportions moyennes par école est noté b, la matrice de répartition des secteurs de sorties est notée A et sa transposée At. Ainsi, la proportion théorique par secteur est obtenue en faisant (At*b)/(At*A) ;
Ensuite, la proportion moyenne que devrait avoir une école en sortie est déterminée en fonction de ses débouchés et des proportions moyennes de ces différents secteurs ;
La note finale est obtenue par la différence entre la proportion effectivement constatée en sortie de l’école et la proportion théorique calculée précédemment.
Définitions :
Soit l'indice de l'école. Pour calculer le critère de recherche, de façon similaire au calcul du critère d'employabilité, nous utilisons :
: taux d'étudiant de l'école se dirigeant en thèse après l'obtention du diplôme ;
: la répartition moyenne des diplômés de l'école selon 25 secteurs, en pourcentage ;
: le nombre de diplômés de l'école ;
: le niveau de sélectivité préalablement calculé.
On note :
La liste de taux de thèse et celle des niveaux de sélectivité sont normalisées et réduites :
Calcul du niveau de recherche attendu par secteur :
On pose le niveau de recherche attendu de chaque école en insensibilisant du niveau d'entrée de ces dernières :
L'objectif de cette étape étant de ne pas prendre en considération le niveau d'entrée dans l'école mais seulement l'influence des secteurs d'activité.
La formule suivante renvoie, au sens des moindres carrés et pondéré par le nombre de diplômés par école, le niveau de recherche moyen attendu par secteur :
Résultats :
On calcul le niveau de recherche attendu que l'école devrait procurer simplement en fonction de la répartition dans les différents secteurs d'activité (qui sert de niveau de recherche de référence) :
Finalement, on définit le niveau de recherche de l'école comme la différence entre le taux de recherche effectif de cette dernière et son taux de recherche attendu :
Objectif : ce critère qualifie l'intensité du contact entre les étudiants tout au long de leur parcours avec l'international (en termes de personnes, d'institutions d'enseignement ou professionnellement). Cinq taux sont utilisés pour calculer ce critère ce qui permet (i) d’éviter de valoriser une politique particulière d’école (tournée sur les recrutements à l’étrangers, les doubles-diplômes ou autre) et (ii) d’éviter de valoriser une école par sa taille.
Sources : données CTI, CDEFI et données des écoles.
Le critère résulte de la moyenne de cinq taux :
Proportion d’étudiants recrutés sur filières étrangères ;
Proportion d’étudiants intégrant l’école avec un double-diplôme étranger ;
Proportion d’étudiants obtenant un double-diplôme étranger pendant leur scolarité au sein de l’école ;
Proportion de diplômés avec une nationalité étrangère ;
Proportion de diplômés ayant pris poste à l’étranger.
Objectif : ce critère évalue la proportion d'étudiants des cinquante dernières années étant parvenus au plus haut niveau de réussite académique, professionnelle, entrepreneuriale ou politique.
Sources : sites officiels des différents prix, de la FrenchTech et des entreprises du CAC40.
Le calcul repose sur quatre sous-indicateurs reflétant chacun une discipline et une typologie de carrière propre et ne tenant compte que des personnalités diplômées d'une diplôme d'ingénieur il y a moins de 50 ans (donc diplômées entre 1973 et 2022 inclus) :
carrière professionnelle : indicateur basé sur les patrons du CAC40 ;
carrière entrepreneuriale : indicateur basé sur les fondateurs et patrons du Next40 ;
carrière de recherche : indicateur basé sur les Prix Nobel, Prix Wolf, Prix Abel, Prix Turing, Prix Crafoord, Prix Vestlesen, Médaille Fields, médaille d’or du CNRS, prix Goncourt, prix du meilleur jeune économiste de l'année, médaille de l'innovation du CNRS de l'année et médaille d'argent du CNRS de l'année;
carrière politique : indicateur basé sur les présidents de la république, président du sénat, premier ministre et président de l'assemblé nationale.